« A chacun ses sentiments. Ceux qui s’en vont. Ceux qui restent. »
Construit en haut d’une colline, avec un ensoleillement exceptionnel et une vue imprenable sur la ville, le Quartier de la lumière semble être l’endroit idéal pour se construire une vie paisible, vivre une idylle naissante, élever ses enfants… Un petit coin de paradis, en somme. Cependant si l’on regarde d’un peu plus près, la vie dans le quartier n’est pas si rose qu’elle y parait.
Inio Asano nous raconte les tranches de vie d’une poignée d’habitants qui se croisent tous les jours dans ce quartier. Il y a Nozu, un jeune mangaka en manque d’inspiration ; Haruko et Tazuku, deux collégiens unis par la violence de leurs terribles secrets ; Azuma et Nishiyama, deux lycéennes que tout oppose mais qui partagent la même solitude ; Hôichi et Satoshi qui élèvent ensemble une fillette dont ils ne savent ni l’un ni l’autre qui en est le père ; et enfin Taïki un petit garçon aux rêves nébuleux, obnubilé par la mort…
« Je crois surtout que pour atteindre le bonheur, il faut commencer par y croire. »
J’ai aimé lire ces histoires imbriquées les une dans les autres, croiser au détour d’une page des personnages qui seront développés quelques chapitres plus loin et découvrir plusieurs versants d’un même récit. Je dois avouer aussi avoir été séduite par la douceur qui émane du style graphique d’Inio Asano, et par sa totale opposition avec la violence des analyses sociales qu’il propose.
Cependant, le charme n’a pas totalement opéré au fil de ma lecture. Si je me suis prise au jeu du récit choral, j’ai en revanche eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages qui l’habitent. Certains chapitres sont trop courts pour que le lecteur prenne le temps de s’impliquer réellement dans la narration, certains protagonistes n’ont pas suffisamment de profondeur psychologique pour que l’on ressente de l’empathie à leur égard… Au final, on survole le récit sans jamais être interpellé par la détresse et le désespoir intrinsèques au vécu de plusieurs des personnages, et ça c’est dommage.
11/20 pour le top de Yaneck
Chez Mango
Une déception par conséquent! Dommage parce que le résumé me plaisait bien et je l’aurais lu bien volontiers sans cette sensation de personnages qui demeurent lointains et trop peu approfondis.
Une légère déception certes, mais je poursuivrai néanmoins ma découverte d’Inio Asano, je suis persuadée de trouver dans son œuvre quelques pépites qui pourraient me bouleverser…
J’aime beaucoup Asano du coup j’étais bien tenté mais tes bémols me refroidissent un peu.
J’ai peut-être manqué de sensibilité, mais je vais persévérer avec Solanin que j’ai hâte de découvrir 😉
J’ai eu le même ressenti que toi sur ce titre, l’impression d’effleurer le sujet et les personnages en permanence. Je garde un souvenir très ténu de cette lecture
Ouf ! Je me sens moins seule… Effleurer le sujet et les personnages, c’est tout à fait…
C’est vraiment dommage qu’il n’y ait pas davantage de profondeur car le résumé était prometteur…
Tu peux malgré tout te laisser tenter, c’est un auteur très apprécié, et c’est peut-être moi qui suis aussi totalement passée à côté…
Je vais donc passer sur cette bd !
Oui, tu peux. Il y a bien d’autres choses à lire 😉
Je passe mon tour alors.
Moi en revanche je sens que je ne vais pas longtemps passer mon tour pour Paul… Tes billets me font envie 😉
Zut alors, le résumé pourtant était alléchant…
Oui, c’est vraiment dommage…
J’avais noté ce titre un jour dans mon petit carnet de livres/bd à lire, mais je ne l’ai toujours pas acheté. Avec ton billet, je crois que cet achat va encore être retardé.
Ce n’est clairement pas une priorité, en revanche on m’a dit le plus grand bien de Solanin du même auteur 😉
Dommage. La couverture est jolie et l’idée des histoires croisées aurait pu me plaire.
Je verrai si je le trouve à la biblio pour me faire un avis mais sans priorité
Oui, je serais curieuse de lire ton avis 😉
J’ai ressenti la même chose que toi pour le quartier de la lumière. Hâte de savoir ce que tu penses de solanin.
J’ai lu l’île infernale de yusuke Ochiai en 3 tomes, sujet complètement différent d’un mec qui commet volontairement un délit pour se retrouver sur une île genre alcatraz sur laquelle se trouve l’assassin de sa femme qu’il veut venger. ça pourrait te plaire. Continue tes chroniques c’est cool. bisous.
Hahah, Antoine il faut que tu arrêtes de me conseiller des titres qui me font autant envie… Lire ou manger, il faut choisir 😉
Héhé désolé je ne te veux que du bien. Quelques mots dans des bulles n’ont jamais tué personne 🙂
C’est surtout le prix de ces mots dans leurs bulles qui va achever mon compte en banque… Pourquoi les BDs coûtent si cher ?