« L’amour c’est de la chimie. Et si c’est de la chimie, nous devrions bien finir par trouver un remède. »
Il y a plusieurs semaines, alors que je flânais dans ma librairie spécialisée préférée, Bulle en stock, mon œil a été attiré par le bandeau qui recouvre la première de couverture d’Amorostasia. Semblable à celui que l’on trouve aujourd’hui sur les paquets de cigarettes, il émet un avertissement simple à l’attention du lecteur : « Tomber amoureux nuit gravement à la santé ». S’il y en a deux qui sont persuadées de la véracité de cette mise en garde, c’est bien mon amour de Moka et moi. C’était donc la bande dessinée idéale pour nous retrouver toutes les deux autour d’une lecture commune.
Une nouvelle épidémie semble se répandre dans les rues de Paris. Elle frappe sans distinction d’âge, de milieu ou de sexe, mais étrangement elle ne touche que ceux qui s’aiment, les plongeant dans un état catatonique. Son nom ? Amorostasie. Elle court, elle court, la maladie d’amour, et les chercheurs sont incapables d’en identifier la cause, ni de lui trouver un remède. Comme si les relations amoureuses n’étaient pas suffisamment complexes… La jeune journaliste Olga Politof décide de mener l’enquête…
Voilà un sujet qui de prime abord avait tout pour me plaire… Mais alors que s’est-il passé ? Pourquoi n’ai-je pas eu le coup de foudre, comme ce fut le cas pour beaucoup de lecteurs ?
Je pense que ce qui m’a principalement gênée c’est que la bande dessinée soit traitée justement comme un article journalistique. L’auteur nous parle de l’apparition de la maladie, de la propagation de l’épidémie, de la science qui tente d’en trouver l’origine, du vent de panique qui agite la population, des mesures drastiques prises par le gouvernement… Et tout ça est évidemment fascinant, mais comme des constatations, les faits nous sont exposés, mais à mon sens, de manière très impersonnelle. Nous suivons la progression de la maladie à travers le prisme de ses confrontations avec notre héroïne, plus impliquée qu’elle ne l’aurait souhaité, mais le tout reste implacablement neutre et froid. Avec un tel sujet, j’aurais aimé être bouleversée, emportée… Et sur ce point, c’est une réelle déception.
Evidemment, je ne rejette pas en bloc l’album de Cyril Bonin. Je trouve la démarche et le sujet plus qu’intéressants, les questions que l’auteur soulève sur l’amour fascinantes, j’ai été largement séduite par le coup de crayon tout en finesse et en poésie de son dessinateur, et j’ai même été quelque peu touchée par la solitude de notre héroïne Mais globalement, pour un album explorant le sentiment amoureux, je trouve qu’Amorostasia manque cruellement d’émotions, et ça c’est vraiment dommage.
Allons vite découvrir ce que Moka en a pensé, il me semble qu’au contraire elle est sous le charme ! C’est par ici ! Et puis il y a aussi les avis plus enthousiastes de Cristie, Noukette et Yaneck.
J’ajoute un titre au Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013 de chez Hérisson.
6/6
12/20 pour le top de Yaneck
Chez Mango
La maladie des amoureux ? Même si tu n’as pas accroché autant qu’espéré, tu me donnes envie d’en savoir plus !
C’est un sujet passionnant !
Cela reste une belle BD quand même qui même si elle ne t’a pas emporté, a du te troubler ! ^^
Effectivement, les réflexions qu’elle pose m’ont troublée ! C’est pour ça que je regrette tant de ne pas avoir adhéré plus que ça…
Moi, j’ai adoré.
Pour en savoir un peu plus, j’ai eu la chance de rencontrer Cyril Bonin :
http://www.unamourdebd.fr/2013/11/interview-video-bonin-pour-amorostasia/
Merci ! Je vais lire ça très vite !
Oui, certains avis sont plus élogieux que le tien, mais je comprends tes réticences.
Merci ! Je me sens un peu moins seule 😉
Tes bémols sont intéressants mais j’ai toujours aussi envie de découvrir cet album.
Il le faut ! Elle remporte l’adhésion de beaucoup !
Quel dommage que je sois passée à côté…
Il est dans ma LAL. Faut juste que je trouve le temps de l’emprunter à la BM
Tu accrocheras peut-être plus que moi…
J’ai déjà noté ce livre et j’espère le voir bientôt à la biblio. Cette dystopie est intéressante.
Et c’est assez rare que Moka et moi soyons aussi différentes dans nos avis sur un même livre ! Hâte de savoir ce que tu vas en penser…
je vais le lire mais je peux comprendre tes bémols.
C’est une question de ressenti, tu adoreras très certainement 😉
J’aime tes remarques sur cet album et l’effet qu’il a eu sur toi. Comme Jérôme, je me dis que le mieux est de me faire mon propre avis.
Vraiment hâte de savoir ce que tu vas en penser !
Rhooo, dommage ! En même temps, c’est justement ce qui t’a déplu qui m’a plu dans cet album, comme quoi…! 😉
Oui… Je suis déçue de ne pas avoir autant accroché que toi…
C’est marrant parce que je lui ai trouvé tant d’émotions moi. Certes en retenue, plus subtiles… Je trouve la note un peu sévère mais c’est le jeu. Elle restera un joli moment de lecture en tout cas. Vivement une prochaine LC !
Et pourtant, tu sais que j’aime les émotions retenues. Mais là, j’ai eu beaucoup de difficulté à m’attacher à l’histoire, pourtant fascinante… Et quand je lis ta chronique, je me dis que je suis vraiment passée à côté de quelque chose, c’est terrible… Ma note est sévère, c’est la déception qui parle, plus que la qualité de la BD, c’est certain…
Article que je conseille, très complet
Lequel ? 🙂
Ho dommage… C’est un album qui me fait vraiment envie!
Je suis la seule à lui trouver des défauts ! Donc ne désespère pas, beaucoup l’adorent !
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