« Un pizzicato. Un trémolo. Le style est impossible à confondre avec un autre. C’est Sherlock Holmes. Il faut que ce soit lui. J’espère que c’est pour moi qu’il joue… »
Ce n’est pas nouveau, pour plusieurs raisons le personnage de Sherlock Holmes me séduit et me fascine, je connais son histoire et ses aventures, j’ai visité son musée à Londres, j’ai vu le film adapté du Chien des Baskerville de Terence Fisher il y a des années, j’ai avidement suivi l’adaptation moderne de ses enquêtes par Mark Gatiss et Steven Moffat sur la BBC One, et pourtant…
Et pourtant je n’ai jamais lu le moindre livre de Sir Arthur Conan Doyle… Une véritable honte, il faut bien l’avouer. Une fois de plus je fais les choses à l’envers en choisissant de découvrir le fameux détective sous la plume d’Anthony Horowitz plutôt que par celle de l’écrivain qui lui a donné la vie.
Dans La Maison de Soie, le Docteur Watson relate, un an après la mort de son fidèle compagnon, l’une des enquêtes les plus scandaleuses qu’ils ont été amenés à résoudre. Les détails de l’affaire sont si sordides, si monstrueux et choquants, que le narrateur demande à ce que son récit soit publié cent ans après sa rédaction. De quoi attiser sacrément la curiosité du lecteur.
J’ai aimé la façon dont Anthony Horowitz reprend un mythe et les personnages qui le composent tout en leur apportant une touche de modernité qui rend leurs aventures réellement atemporelles. L’auteur propose un récit haletant, où les deux protagonistes devront solutionner plusieurs énigmes vraisemblablement dissociées avant de comprendre, dans un dénouement final des plus inattendus, que toutes les intrigues étaient finalement bel et bien liées.
Avec l’approbation des ayants-droit de Sir Arthur Conan Doyle, Anthony Horowitz signe une oeuvre intelligente, finement menée et brillamment maîtrisée. Grâce à sa description des bas-fonds du Londres de la fin du XIXème siècle, il crée une ambiance enfumée et poisseuse, propice au mystère et dans laquelle le lecteur prend plaisir à voir toutes les pièces du puzzle s’imbriquer.
Non contente de suivre une enquête réellement prenante, je me suis sincèrement attachée aux personnages qui vont la mener. J’ai éprouvé une certaine tendresse à l’égard du Docteur Watson, et une sacrée dose fascination pour son acolyte. Je me suis prise au jeu, j’ai cherché les indices, tremblé pour nos héros et veillé pour vivre cette aventure que j’ai dévorée en seulement quelques jours. Et c’est avec beaucoup de difficultés que j’ai dû refermer le livre pour le rendre à son propriétaire.
Au final, La Maison de Soie est une jolie découverte qui me donne une fois de plus envie de partir à la conquête des œuvres de Conan Doyle, mais aussi à l’assaut de celles d’Anthony Horowitz…
Je me rappelle avoir beaucoup aimé ce roman. C’était très casse-gueule comme reprise mais il s’en sort merveilleusement bien je trouve.
Ah oui ! J’ai également beaucoup aimé 🙂
Le nom de l’auteur me parle mais pas le titre.
Toutefois, je passe mon tour, au regard de ma PAL estivale…
Plus tard peut-être, c’est vraiment un petit bijou !
J’avais beaucoup aimé aussi. Et je t’encourage fortement à te jeter sur les romans de Conan Doyle!!
Il le faut 🙂
Horowitz a réellement repris le personnage? Bizarre… Oui, lis Conan Doyle 🙂 …
C’est prévu !
Je suis comme toi, je n’ai encore pas lu Conan Doyle mais vu nombreux films et séries avec Sherlock Holmes pour personnage principal et ce roman est dans ma PAL
Tu peux le lire sans crainte 😉
Ta chronique est super bien rédigée (comparée à la mienne ^^). Un très bon livre 😀
J’ai beaucoup aimé la tienne. Ainsi que ton blog 😉
En septembre, nous commençons à lire l’oeuvre de Conan Doyle.
Quant à Horowitz, mon aîné a adoré lire ses romans.
C’est un Challenge entre blogueurs pour Conan Doyle ? 🙂
Non, pas un challenge mais des lectures communes. Les dates ne sont pas fixées. En septembre, nous commençons avec la première histoire. Sur FB nous avons une page. Je mettrai ton lien pour ce titre.
Je te préviendrai… alors tiens-toi prête !
Oh oui ! Tiens-moi au courant, je suis intéressée 🙂
J’ai adoré ce roman. A la base, je suis fan de la plume de Anthony Horowitz et du coup, je l’attendais un peu au tournant avec ce bouquin. Et franchement, j’ai été enchantée. C’est profondément dans l’esprit du Canon, bourré de références… Bref, une petite merveille. Alors n’hésite plus à découvrir les textes originaux. Et si tu poursuis ta découverte de la plume de Anthony Horowitz, tu verras que ce qu’il écrit habituellement est d’un ton assez différent de cet ouvrage : c’est bourré d’un humour noir et absurde typiquement british que j’adore !
Oui, j’ai hâte de découvrir le reste de la bibliographie d’Anthony Horowitz ! On m’en a dit beaucoup de bien 🙂