La Guerre des Lulus : 1914, la maison des enfants trouvés – Régis Hautière & Hardoc

« C’était notre première vraie rencontre avec un allemand. Nous étions loin de nous douter à quel point elle allait bouleverser nos vies… »

Lundi je vous parlais de ma rencontre avec Régis Hautière et Vincent Lemaire – dit Hardoc – le week-end dernier, à la Fontaine de Castalie. Je vous avais alors promis pour le milieu de semaine un petit article sur la bande dessinée qui réunit aujourd’hui les deux artistes, et ça y est c’est enfin mercredi…

C’est l’été, nous sommes en 1914, alors que l’offensive allemande progresse sur le territoire français, le village de Valencourt, en Picardie, est évacué. Dans la panique, Lucas, Lucien, Ludwig et Luigi sont oubliés lors de l’évacuation de l’orphelinat qui les recueillait. Le premier volume de La Guerre des Lulus raconte l’histoire de cette bande de gosses, livrés à eux-mêmes et contraints de survivre au froid, à la faim et à la mort derrière la ligne ennemie.

On suit pendant quelques pages les derniers moments d’insouciance de nos petits orphelins, puis c’est très vite qu’ils sont parachutés dans un monde en guerre, dont ils ignoraient jusque là l’existence. Si ils vont d’abord se délecter de la liberté qui s’offre à eux, ils déchanteront bien vite lorsqu’ils se retrouveront confronté à la pénurie de nourriture à l’approche de l’hiver.

Avec ce premier volume on s’attache déjà profondément à nos garçons et c’est avec une bienveillance extrême que l’on suit leurs premières aventures derrière la ligne de front. Régis Hautière a doté chacun des personnages d’un caractère bien marqué, ils sont tous les quatre touchants, vifs et spontanés. Les dessins d’Hardoc sont expressifs, fluides et agréables à suivre d’une page sur l’autre. On sait que la vie ne sera pas drôle pour eux pendant quatre ans, et aussi qu’ils nous feront probablement autant rire que pleurer au cours des prochains tomes de la bande dessinée, mais on n’a qu’une hâte les retrouver à l’occasion de la sortie du second volume, La Guerre des Lulus : 1915, Hans.

17/20 pour le top de Yaneck

Chez Mango