« Je baise, tu baises, nous baiserons. »
Ne te méprends pas ô lecteur adoré, ceci n’est pas une invitation à la copulation. Mais comme le premier mardi de chaque mois, c’est permis chez la jolie Stéphie, parlons peu, parlons bien, mais surtout parlons-en.
C’est un peu par hasard si je me suis retrouvée en possession de Clèves. Je ne pensais pas avoir affaire à une lecture érotique lorsque j’ai déniché le roman de Marie Darrieussecq sur les étagères de La Fontaine de Castalie. Je m’attendais plutôt à une réécriture, disons contemporaine, de Madame de La Fayette. Mais la littérature nous réserve parfois bien des surprises.
« Solange se demande s’il vaut mieux le faire avec celui-ci ou avec celui-là. »
Avec une quatrième de couverture aussi simple et efficace que celle-là, comment ne pas se laisser tenter ? Clèves, on le découvrira assez tôt, relate en fait l’éveil à la sexualité d’une adolescente dans une petite ville de province, l’apparition des menstruations, la découverte du sexe masculin, la transformation de son corps, les premiers rapports… Nous suivons certes la jeune Solange, mais c’est le portrait de toute une génération née sous l’influence du porno de Canal +, et en proie à l’apparition du SIDA, que nous dresse ici Marie Darrieussecq.
Si le sujet m’interpelle et m’intéresse, je n’ai en revanche pas du tout accroché au style de l’auteur, une écriture triviale et beaucoup trop segmentée à mon goût. Si l’intention était bel et bien de retranscrire un langage de jeunes, était-il cependant nécessaire de nous abreuver de « bites » et « chattes » totalement gratuites et ce à chaque page ? Ou de nous écorcher les yeux avec des expressions telles que « malgré qu’ils sont des gauchistes » ou ma préférée, « le trou à caca » ? Celle-là, rien que pour l’image, on s’en serait bien passé…
Par ailleurs, si je reconnais une certaine justesse à la chronique adolescente que propose Marie Darrieussecq, j’ai eu cependant beaucoup de mal à être à l’aise avec la passion dévorante d’une jeune nymphette de dix ans pour la masturbation ou encore la relation quasi-incestueuse et pédophile qu’elle entretiendra quelques années plus tard avec son baby-sitter de voisin.
Décidément on ne m’arrête plus ! J’ajoute cette semaine encore un titre au Challenge Amoureux – Saison 3 de la merveilleuse Irrégulière, catégorie, vous vous en doutez, Amour, sexe et mobylette.
01 – Un amour de jeunesse ✓
02 – Peindre ou faire l’amour
03 – Amour, piments et bossa nova ✓
04 – Amour, sexe et mobylette ✓
05 – Les Amours d’Astrée et Céladon
06 – Mes amis, mes amours
AAAh ! Je me passerais aussi de certaines expressions imagées…
Comme je rigole en faisant mon petit tour ce mardi !!!
Héhé, je m’en vais faire mon petit tour également 🙂
J’ai détesté ce bouquin. Tout sonne faux, c’est gratuitement vulgaire, une horreur je trouve…
(http://litterature-a-blog.blogspot.fr/2011/09/rentree-litteraire-2011-episode-2.html)
Je ne suis vraiment pas fan non plus…
Je m’en vais lire ta chronique 🙂
J’ai arrêté ma lecture de Darrieussecq avec Truismes, très tôt donc puisque je l’avais lu à sa sortie. Jamais compris son succès. Donc même si le sujet est intéressant, je vais passer !
C’est mon tout premier Darrieussecq, mais j’arrête également. J’ai eu ma dose avec celui là…
J’avais lu Truismes de cette auteure, et son côté dérangeant m’avait plu, mais je passerai mon tour avec ce dernier livre…
Dommage que les auteurs actuels se sentent obligés de recourir à autant de vulgarité gratuite…
Oh, oui. Quel dommage !
Oh la la c’est le genre d’expressions que je ne supporte pas.
Vraiment classe le trou à caca, vraiment.
N’est-ce pas ? Je vais vomir, je reviens…
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