Automne – Jon McNaught

« Les feuilles commencent à changer de couleur. […] 

Les arbres sont vraiment beaux »

Alors que nous sommes désormais au printemps mais que les températures n’ont de cesse de nous rappeler l’hiver, mon moral, lui, est coincé dans cette période qui succède aux mois chauds mais annonce la saison froide, en un mot : l’automne. La bande dessinée de Jon McNaught arrive donc à point nommé.

Jon McNaught nous conte sur un fond d’arrière-saison une journée dans la vie de deux jeunes garçons, le premier, commis de cuisine dans une maison de retraite, le second, livreur de journaux après l’école, et tous deux résidents de la petite ville de Dockwood. Mais plus que sur l’histoire, Jon McNaught se concentre sur les sensations ou les sentiments intrinsèques au changement de saison. Il prend le temps de décomposer sur plusieurs vignettes la chute d’une feuille morte, ou encore l’envol des oiseaux. En se concentrant sur la douceur des petits riens de l’existence, Jon McNaught fait d’Automne une oeuvre contemplative, quasiment muette, qui offre au lecteur l’opportunité de se concentrer essentiellement sur la beauté des illustrations ultra-minimalistes.

Je me suis totalement laissée happer par la poésie, par la finesse et la délicatesse qui se dégagent de ce récit atypique. Jon McNaught mérite amplement le prix Révélation remporté lors du dernier festival d’Angoulême, puisque c’est ce qu’est Automne, définitivement une véritable révélation.

Je tiens à remercier Juan Luis de m’avoir fait parvenir cette bande dessinée dans le cadre de La BD fait son festival organisé par Priceminister.

17/20 pour le top de Yaneck

Chez Mango