Films du mois d’avril 2012

Film du mois

Films découverts ou redécouverts

¤ Les Pirates (Peter Lord) ●●●○○

Difficile de croire que les enfants, pourtant ciblés par le film, puissent en saisir toutes les subtilités comiques ou langagières, mais pour nous, adultes, c’est un petit plaisir burlesque porté (en partie) par la voix délicieuse de David Tennant.

¤ Stella (Sylvie Verheyde) ●●●○○

Un film d’une grande justesse, qui doit beaucoup à son casting impeccable, avec en tête Benjamin Biolay, Guillaume Depardieu et la encore toute jeune Léora Barbara. Jamais mièvre ou misérabiliste, Sylvie Verheyde signe une jolie chronique intemporelle sur la fin de l’enfance.

¤ Projet X (Nima Nourizadeh) ●●○○○

Si on réussit à ne pas vomir pendant le premier quart d’heure en passant outre le parti-pris visuel franchement dégueulasse,  il reste du film quelques bonnes blagues et situations cocasses. Pas de quoi spécialement s’emballer non plus…

¤ Titanic 3D (James Cameron) ●●●●●

S’il est évident que la 3D n’apporte absolument rien au film, c’est toujours avec un plaisir incommensurable que l’on revoit le Titanic de James Cameron. Dès les premières notes et les premières images la magie opère toujours, et si le film a pris quelques toutes petites rides avec les années, il n’en reste pas moins efficace et bouleversant du début à la fin…

¤ [Rec]3 Genesis (Paco Plaza) ●●●○○

Un premier quart d’heure assez particulier, qui pousse à l’extrême les choix visuels des deux premiers volets pour mieux venir les démonter par la suite et proposer une esthétique léchée qui va à l’encontre du reste de la saga, et c’est tant mieux. Sans nul doute le meilleur des trois, le dernier Rec est un film gore avec une dose d’humour à la Sam Raimi.

¤ The Children (Tom Shankland) ●●○○○

Dommage que l’on ne comprenne jamais les tenants et les aboutissants du film, que tout y reste obscur et que les liens entre les personnages se confondent, l’idée de base des enfants-tueurs était intéressante à explorer. On ne peut éviter de penser à John Carpenter qui avait, à mon sens, bien mieux réussi l’exercice, mais je dois être la seule au monde à aimer Le Village des Damnés…

¤ Hunger Games (Gary Ross) ●●○○○

Quel dommage que le film soit si long, et que l’exposition du jeu prenne plus de temps que l’exposition des personnages. L’univers est riche et on sent qu’il y avait matière à faire quelque chose de plus fort. Mais ne rechignons pas, Hunger Games reste un film très honorable, qu’on prend plaisir à regarder.

¤ La défense Lincoln (Brad Furman) ●●●○○

C’est la présence de Ryan Phillippe qui m’a sérieusement motivée à jeter un œil à cette adaptation du roman éponyme de Michael Connelly. Et qu’on se le dise, il y est très bon. En somme le film est un bon thriller, mais qui prend beaucoup de raccourcis qui peuvent perdre le spectateur qui n’aura, comme moi, pas lu le roman dont il est issu.

¤ Two days in New York (Julie Delpy) ●●●●○

Grâce au talent de Chris Rock et bien évidemment aux sens de l’écriture et du montage de la réalisatrice, ces deux jours à New York sont un véritable délice de drôlerie et de tendresse.

¤ The Girl with the Dragon Tatoo (David Fincher) ●●●○○

Cela faisait un petit moment que David Fincher ne m’avait pas conquise, il fallait bien que ça arrive à nouveau. Son adaptation de Millénium est forte, violente et glaciale, comme le roman dont elle s’inspire. Daniel Craig est impeccable, Rooney Mara est impressionnante. Petit bémol cependant, David Fincher pourtant très fidèle à Stieg Larsson finit par changer le dénouement final pour une version plus confuse et qui n’apporte rien de plus. Dommage…

¤ Cloclo (Florent-Emilio Siri) ●●●●●

Un sujet qui ne m’inspirait pas vraiment de prime abord, mais un réalisateur qui n’a cessé de me surprendre depuis que je le connais. Et encore une fois, il fait mouche. Plus qu’un simple petit biopic, Florent-Emilio Siri nous offre une grande histoire superbement mise en scène et interprétée. Il ne délaisse aucun des aspects de la vie du chanteur et offre un rôle de composition à Jérémie Rénier qui livre une performance remarquable.

¤ Le Locataire (Roman Polanski) ●●●●●

Roman Polanski conte et interprète la longue dégénérescence mentale et physique d’un personnage rongé par la paranoïa. Un film troublant bercé par la partition inquiétante de Philippe Sarde. Un film qui nous plonge et nous perd au cœur des angoisses les plus intimes de son réalisateur. Un film qui intrigue, questionne et reste en tête. Un film comme je les aime, mais pourtant un film dont il m’est difficile de parler…